Montréal, 21 décembre 2022 – Le ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), M. Benoit Charette, a rendu public, ce matin, le Rapport sur l’atteinte de la cible de réduction des émissions de gaz à effet de serre du Québec pour l’année 2020 (le « Rapport »). Le Conseil Patronal de l’Environnement du Québec (CPEQ) tient à souligner la diffusion de ce document, lequel nous apparaît plus transparent et lucide, dans ses constats, par rapport aux communications comparables, dans le passé. En effet, ce Rapport semble reconnaître les succès autant que les écueils du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques (PACC 2013-2020).
Dans un tout premier temps, le CPEQ prend acte du fait que la cible gouvernementale, qui consistait à réduire les émissions de GES de 20% sous les niveaux de 1990 à l’horizon 2020, a été atteinte et même surpassée (-26,6% au total), si l’on tient compte du bilan net des émissions du Québec.
Le CPEQ se réjouit que les données publiées aujourd’hui confirment qu’en 2020, le secteur industriel avait réduit ses émissions de GES de 29,3% sous les niveaux de 1990. Notons que ce secteur semble s’avérer celui qui a le plus réduit ses émissions depuis 1990. Cela est sans compter le fait que le secteur industriel du Québec doit faire partie de la solution, car de nombreuses entreprises québécoises contribuent à développer et mettre en marché les technologies, les biens et services nécessaires à la transition. Pour cette raison et dans le contexte spécifique du Québec, le CPEQ est d’avis que c’est prioritairement vers les secteurs dont les émissions de GES demeurent en hausse que les regards doivent désormais se tourner, dans l’atteinte de la cible de 2030.
Cela étant, le CPEQ reconnaît que des efforts importants demeurent à faire, pour atteindre la prochaine cible de réduction des émissions de GES du Québec, soit celle de réduire ces émissions de -37,5% sous les niveaux de 1990, à l’horizon 2030. En ce sens, une action gouvernementale vigoureuse sera requise, surtout si l’on souhaite qu’une proportion grandissante de ces réductions soient réalisées sur le territoire du Québec. Parmi les politiques publiques à favoriser, le CPEQ encourage fortement le gouvernement à adopter de nouveaux protocoles de crédits compensatoires, de même qu’à utiliser les marchés publics comme vecteur d’influence en matière de lutte contre les changements climatiques, comme le prévoit la Loi visant principalement à promouvoir l’achat québécois et responsable par les organismes publics, à renforcer le régime d’intégrité des entreprises et à accroître les pouvoirs de l’Autorité des marchés publics.
Enfin, le CPEQ invite le gouvernement du Québec à encourager de nouvelles mesures ou à réviser à la hausse les montants d’aide gouvernementale disponibles aux industries désireuses de réduire leur empreinte carbone, notamment par l’efficacité énergétique, la conversion énergétique, la recherche et le développement pour la transformation des procédés, ainsi que par la capture et la séquestration du carbone, car de telles initiatives demeurent autrement trop onéreuses pour être viables.
Créé en 1992 par des représentants des entreprises et des grands secteurs d’affaires du Québec, le Conseil Patronal de l’Environnement du Québec (CPEQ) constitue l’organisation parapluie qui représente le secteur d’affaires du Québec pour les questions reliées à l’environnement et au développement durable, sur des enjeux importants d’intérêts général et commun, et coordonne les objectifs de ses membres. Le CPEQ a donc pour mission de représenter les intérêts de ses membres en matière d’environnement et de développement durable. Le CPEQ regroupe plus de 300 entreprises et associations parmi les plus importantes au Québec qui génèrent plus de 300 000 emplois directs et affichent des revenus combinés de plus de 45 milliards.
Pour plus d’information : Hélène Lauzon, Présidente-directrice générale du CPEQ
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